“ On est venu, On a montu et On n'a rien vu ( ou peu ) “
Le week-end 4000 s’annonçait sous les meilleurs hospices : 4061m d’altitude, Italie, dodo en refuge, Grand-Paradis.
Le groupe se composait de 11 personnes toutes prêt à grimper dans les cimes. Après un premier rassemblement vers Annecy, on se dirigeait vers la vallée de Valsavarenche pour le point de départ ( 1800m ), direction Refuge Chabod.
Après un check-up du matériel, il était temps pour la troupe de rejoindre le refuge perché à 2700m d’altitude. Entre portage à travers les mélèzes et premier contact avec la neige, cette journée était sous le soleil et la bonne humeur.
Le lendemain, le réveil est prévu à 7h00, réveil exact à 6h25 ( vous connaissez bien l’ambiance en refuge ), on démarre la montée aux alentours de 8h. Objectif : sommet, 1300 m de dénivelé positif.
L’espoir du beau temps était encore présent. Malheureusement, plus on montait sur le glacier de Laveciau, plus le ciel était bouché.
Chacun monte à son rythme et le groupe traverse les séracs sans encombres. Température ressenti est d’environ -15° ou -35° selon les personnes ,avec du brouillard et du vent. D’ailleurs, j’écris cette article avec des doigts encore souffrant des engelures.
Au fur et à mesure de la montée, on croisait des skieurs redescendre qui nous parlait à coup de “ c’est la caillant en haut “ , “ arrétez-vous au col , il meule “. Mais ils ne connaissaient pas les Polyathlètes et leur volonté farouche.
Arrivé à 3800m d’altitude, le groupe se scinde en deux. Certains redescendent et d’autres continuent pour atteindre le col. Bonheur en a pris à ceux qui ont continué car le temps s’est dégagé au sommet. Pour que le récit est plus de saveur ( car je suis redescendu transi de froid ), voici ci-dessous le témoignage d’une skieuse arrivée au sommet du Grand-paradis.
En tout cas, ce fut une superbe expérience pour tout le monde même si la vue et la météo n’était pas au top.
Comme qui dirait dans une pub fameuse :
“ Je reviendrai, Je reviendrai… “
Interview Marylou
Comment on se sent à 4000m ?
" Et bah on se sent plutôt bien, mieux que ce à quoi je m'attendais ! J'avais peur de ressentir les effets de l'altitude mais ça allait ! Bon bien sûr, la dernière montée a été dure : Basile et Pierre filaient devant alors que mes jambes n'avançaient plus mais on l'oublie vite cette dernière montée !
Et puis à 4000m, on se sent un peu les rois du monde, tous les 5 à côté de la fameuse Madonne, au dessus du vide et au milieu de tous ces sommets italiens enneigés !
Les derniers mètres sont les plus impressionnants ! Mettre des crampons était une première pour moi alors autant dire que j'étais hyper à l'aise … Après un encordement un peu plus long que prévu, nous partons à l'assaut de la crête vertigineuse, coachés par notre guide Théo, jusqu'à atteindre le sommet !
La vue était incroyable et il ne faisait même plus froid, ou presque ! J'étais bien contente d'avoir atteint l'objectif du week-end et je suis impatiente de recommencer une telle ascension "
PS: On remerci les trois encadrants ( Tanguy, Théo et Nico ) qui ont permis à chacun d’aller titiller les cimes.